mercredi 30 novembre 2011

Georges Daix est mort

Notre cher Georges Daix n’est plus de ce monde. Depuis quelques jours il souffrait d’un œdème au pied, puis à la jambe. On l’avait transporté à l’hôpital où il est mort ce mardi matin 29 novembre, à 88 ans. Cela faisait déjà au moins deux ans qu’il ne pouvait quasiment plus sortir de son minuscule appartement, dans une des HLM de briques rouges, au premier étage avec vue sur les boulevards des Maréchaux, dans le XVe arrondissement de Paris. Georges Daix n’était pas riche. Mais il n’avait jamais rien demandé non plus, jamais su demander. Heureusement ses enfants, son fils journaliste, Bruno, son fils moine, Francesco, sa fille éditrice, Pia, surtout, avait su contribuer à l’organisation de la vie de leurs parents vieillissants, et puis un jeune prêtre venait régulièrement, et quelques amis téléphonaient ou venaient les voir de temps à autre, dont le plus fidèle était sans doute le journaliste Guy Baret qui savait, de plus, les faire rire avec d’innocents tours de magie. Georges Daix avaient également la chance d’avoir des petits-enfants dont il était très proche et très fier.
Sa propre enfance — Michel Emmanuel lui en avait fait raconter quelques bribes dans notre numéro 2799 du 27 juillet 2001 — avait été celle d’un fils d’immigrés italiens à Aix-en-Provence (d’où son nom de plume quand il monterait à Paris), orphelin de mère dès l’âge de deux ans, élevé par son père, sa grand-mère, une cousine... Malgré sa brillante intelligence et son don pour les mathématiques, il n’aurait pas, faute d’argent, fait d’études s’il n’avait pas rencontré la congrégation des Pères de Timon David à Marseille qui lui donnèrent une éducation solide en plus du goût de la belle liturgie.
A Aix-en-Provence auparavant, ses maîtres l’avaient initié à la philosophie de Maurice Blondel et aussi à la poésie et à la politique de Charles Maurras (entrevu en 1942 lors d’une cérémonie sur la tombe de Frédéric Mistral à Maillane)... Au lendemain de la guerre, le tout jeune Aixois tenta donc sa chance à Paris dans les milieux intellectuels catholiques. Il sera pion au collège Stanislas et suivra des études de philosophie et de théologie à la Sorbonne et à l’Institut catholique, notamment des Pères Louis Bouyer et Jean Daniélou avec qui il travaillera beaucoup par la suite. Avec le premier il écrira "Le métier de théologien", livre d’entretiens qui lors d’un colloque sur le Père Bouyer tenu à Paris ce mois-ci chez les Dominicains, fut cité par chacun des intervenants, sans aucune exception, qu’ils fussent jeune agrégé d’histoire ou académicien français. Quant à Daniélou il avait pour habitude de dicter "de chic" certains de ses grands textes à Daix, qui les mettait en forme pour France Catholique, avant qu’ils ne deviennent la matière des livres majeurs que l’on sait. Daix avait sans doute gagné cette confiance des plus grands théologiens du XXe siècle quand il eut l’audace et la chance d’être correspondant de presse, pour Ouest-France et la France Catholique, lors du concile Vatican II. Là il avait fréquenté de près le Père de Lubac, le Père Le Guillou, était devenu l’ami intime du Père Gagnebet... Daix fut également l’un des propagateurs des écrit de Urs von Balthasar en France. Tout cela avec une modestie presque exagérée.
Un des épisodes les plus sombres de sa vie fut son éviction de France Catholique. De nombreuses années plus tard et même jusqu’à la fin de ses jours, il se demanda toujours pourquoi Jean de Fabrègues, qu’il admirait beaucoup, mais qui n’était plus à ce moment, il est vrai, le directeur en titre de France Catholique, ne l’avait pas défendu face aux apparatchik de l’Action catholique générale des hommes, les propriétaires du journal. Probablement lui reprocha-t-on alors d’être plus ou moins proche du mouvement des Silencieux de l’Église de Pierre Debray, du père Guérin futur fondateur de la communauté Saint-Martin, voire même un certain « maurrassisme » même si ça ne fut pas dit.
Mgr Rodhain - le créateur du Secours catholique - ne se trompa pas sur la qualité du bonhomme en lui confiant les éditions SOS qu’il avait fondées. Mais le journaliste Georges Daix vivait alors surtout de piges : traduction hebdomadaire des discours du Pape pour Pierre Lemaire, collaboration à L’Homme Nouveau, puis à Famille Chrétienne dont le premier rédacteur en chef, était son proche ami et ancien collègue de France Catholique Michel Denis et pour qui il rédigea notamment des vies de saints (dont il nous a donné, il y a quelques semaines l’autorisation d’en reprendre pour un prochain numéro). La vie difficile des pigistes toujours à la merci des moindre changements de maquette.
Au final pourtant, il pouvait se féliciter avec sa femme : "Nous avons vécu... et puis voilà". Et fait quelque chose de bien de leur vie toujours dans l’amour et la crainte de Dieu, la piété, dans l’accueil des faibles, la bonté profonde, la tolérance véritable et l’ouverture d’esprit remarquable que ne masquaient pas certaines réactions bourrues du passionné ultra-sensible qu’il resta jusqu’à son dernier souffle.
F.A.

jeudi 10 novembre 2011

Salon des écrivains catholiques
samedi 3 décembre 2011



SALON DES ECRIVAINS CATHOLIQUES 2011

Vente-dédicace, samedi 3 décembre 2011 de 14 h à 19 h 
à la Mairie du VIe, 78, rue Bonaparte 75006 Paris
Métro Saint-Sulpice – Autobus : 84, 96, 87, 86, 70, 63, 95 – Parking Place Saint Sulpice

A 15 h 30, conférence de l’historien Jean-Christian Petitfils : « L’affaire Jésus »

Ces écrivains dédicaceront leurs oeuvres

 Bernard ALIS                            Philippe LABURTHE-TOLRA
 Daniel ANCELET                                 Nicole LAMBERT               
 Charles-Henri d’ANDIGNÉ                    Stanislas de LARMINAT
 Jacques ARNOULD         Père Régis-Marie de LA TEYSSONNIÈRE
 Antoine ASSAF                                   Pierre de LAUZUN
 Yves AVRIL                                        Françoise LECLERC
 Claude-Philippe BARRIÈRE                   Gérard LECLERC                  
 Jean-Marc BASTIÈRE                           Michel LEGRAIN
 Jacques BERGER
 Abbé Georges BERNÈS                                       Roger le MASNE
 Charles BERROTTE                              Denis LENSEL
 Alain BESANCON             Monseigneur Dominique LE TOURNEAU 
 André BLANC                                      Jean de LIGNIÈRES
 Docteur Michel de BOUCAUD                Régine LUSSAN
 Christophe CARICHON                         Marie-Madeleine MARTINIE
 Yves CHIRON                                      David MASCRÉ
 Marie-Christine CHOQUET                     Paule de MAUVAISIN
 Bernadette CHOVELON                        Philippe MAXENCE
 Chantal et Paul COLONGE                     Gaston-Jean MIANE
 Etienne COUVERT                                Pierre MILLIEZ
 Chantal CRÉPEY                                  Manoëlle MIQUEL-REGNAULD
 Nadine CRETIN                                   Jean-Paul MONGIN
 Dominique DAGUET                             Père Arnaud MONTOUX
 Jean-François DEBIOL                          Marion d’OELSNITZ
 Monseigneur Francis DENIAU       Claude PAULOT
 Père Jean DUBRAY                               Marie-Claude PERROT 
 Véronique DUCHATEAU                         Jean-Christian PETITFILS
 Jean DUCHESNE                                   Aude PILORGÉ
 Anne-Marie FANTON CURTY                   Michel de PONCINS
 Père Daniel FOUCHER                           Alexandre POUSSIN 
 Jacques FOURNIER                               Antoine ROQUETTE
 Laurent de GAULLE                                    Michel ROUCHE 
 Jean-Pierre GUÉNO                     Dominique SABOURDIN-PERRIN 
 Françoise GUILLAUME                           Guillemette de SAIRIGNÉ
 Jacques de GUILLEBON                         Yves SEMEN
 Odile HAUMONTÉ                                    Jean SÉVILLIA
 Père HENRI                                           Danièle VALBRUN
 Général Patrick JARDIN          Marguerite de VOGÜÉ-ROHAN CHABOT
  Gérard JUBERT                                    Père Michel VIOT 
  Anne-Dauphine JULLIAND                     Père Francis VOLLE 
    



mercredi 9 novembre 2011

Catherine Bertrand-Gannerie, en tournée dédicaces:

Voici les rendez-vous-dédicaces avec Catherine Bertrand-Gannerie des semaines à venir :
- les 17-18-19 novembre : monastère de l'Annonciade à Saint-Doulchard près de Bourges ;
- le 20 novembre : salon du Livre de Riantec (Morbihan) ;
- le 26 nov. : collège Saint-Dominique au Pecq ;
- le 27 nov : salon organisé par la Renaissance catholique à Villepreux ;
- le 2 décembre : signature librairie "Quand les livres s'ouvrent..." à Lorient ;




Venez la rencontrer !

lundi 7 novembre 2011

Nos auteurs y seront ! Dédicaces à Versailles



Isabelle Glénat** : Victor Hugo, poète immortel (Téqui, 2011)
Axel Vachon : La Ceinture de Perles (Téqui, 2011)
Mauricette Vial-Andru : L'Archange au glaive d'or, un complot contre Jeanne d'Arc (Téqui, 2011)

* *auteur présent exclusivement le dimanche 20 novembre